COMMENT CHOISIR SON AVOCAT
Au pied du mur, après avoir cherché tous les « trucs et astuces » auprès de son entourage, le verdict est là : j’ai besoin d’un avocat.
On peut avoir besoin d’un avocat pour entamer une procédure ou tout simplement avoir un conseil : éviter de faire des bêtises est le premier pas vers la résolution d’un litige.
Mais, comment le choisir ?
Différentes techniques existent :
- Les pages jaunes
Vous le constaterez très vite, cela ne restreint que très peu le champ de recherche. À Lille, nous sommes déjà plus de 1.000. Certains affichent leur spécialité. C’est déjà un critère de référence à ne pas négliger. La spécialité atteste de ce que l’avocat en question a suivi une formation particulière dans le domaine qui vous intéresse. - Internet
Certains voudront vérifier si l’avocat en question a un site Internet. Longtemps boudé par les avocats, il n’en demeure pas moins que disposer d’un site internet démontre que l’avocat n’est pas totalement réfractaire au monde moderne. À mon sens, un avocat doit rester ouvert à la façon dont évolue la société au risque, à défaut, de passer à côté de certains arguments. Il ne faut pas non plus oublier que l’on se trouve aujourd’hui à une époque où tout se cherche par Internet. Méfiez-vous néanmoins des sites qui vous propose des avocats à des prix défiants toute concurrence. Vous n’êtes pas à l’abri de tomber sur un faux avocat. - Le bouche à oreille
C’est souvent par ce biais que l’on choisit son avocat. Une critique élogieuse ou négative de la part de la belle-mère, la sœur, le cousin ou le voisin sur tel ou tel avocat qui a défendu son dossier peut être décisive. De fait, certains adversaires qui ont perdu peuvent nous envoyer des clients… N’oubliez pas, néanmoins, que le client n’est pas forcément le plus objectif pour analyser son dossier. Si il a perdu, il dira rarement que c’est parce que son dossier était mauvais mais que c’est l’avocat qui n’a pas fait correctement son travail.
Mais, la meilleure technique pour choisir définitivement son avocat reste le contact. Cela peut signifier devoir payer une, deux ou trois consultations avant de trouver le bon. Je rappelle néanmoins que changer d’avocat en milieu de procédure coûte beaucoup plus cher. Une relation avec un avocat est essentiellement basée sur la confiance, cette confiance devant être réciproque. Un avocat ne vous jugera pas, ce n’est pas son job. Inutile donc de lui mentir. Il finira, de toute façon, par le savoir. Un bon avocat n’est pas non plus celui qui vous approuvera de façon inconditionnelle. Il a rôle de conseil. S’il vous ment en vous disant que vous avez raison, il passera à côté des bons éléments de votre dossier qui vous feront gagner. En revanche, l’écoute et la compréhension sont de bons indices. N’oubliez pas que l’avocat est aussi celui qui doit porter votre histoire, votre parole.
D’autres critères peuvent aider votre choix mais attention aux faux amis.
- L’âge
Il est logique de penser qu’un avocat âgé est plus expérimenté. C’est vrai mais de jeunes avocats compétents et passionnés sont tout autant efficaces. - De beaux bureaux
Ah les signes extérieurs de richesse ! Cela démontre que l’avocat choisi réussit, et donc attire des clients payants, et donc réussit, et donc etc… Un avocat est aussi un entrepreneur. Attention toutefois à ce qu’il ne fasse pas passer la logique de la rentabilité avant vos intérêts. - Le genre
Beaucoup de clients (hommes ou femmes) m’ont avoué m’avoir choisi parce que je suis une femme. Leurs préjugés les ont donc convaincus que j’étais plus à même de comprendre leur problématique. C’est une erreur. Un avocat est justement là pour combattre les idées reçues.